Makruh est un terme arabe en islam qui fait référence à des actions ou des comportements considérés comme déconseillés ou indésirables mais pas strictement interdits. S’engager dans des actions makruh n’est pas un péché, mais les éviter est considéré comme meilleur pour le bien-être spirituel. Bien que moins grave que les actions haram (interdites ), les musulmans sont encouragés à minimiser ou à éviter les actions makruh pour cultiver un niveau plus élevé de piété et de conduite morale.
Haram est un terme arabe en islam qui désigne des actions, des comportements ou des substances considérées comme interdites, prohibées ou interdites selon la loi islamique (charia). S’engager dans des activités haram est considéré comme un péché et peut entraîner des conséquences spirituelles et morales. Enfreindre les interdictions énoncées dans le Coran et les Hadiths (paroles et actions du Prophète Muhammad, que la paix soit sur lui) peut entraîner des conséquences négatives tant dans cette vie que dans l’au-delà.
Exemples d’actions haram :
Consommation de certains aliments et boissons : manger du porc et consommer des intoxicants tels que l’alcool et les drogues est considéré comme haram en islam.Transactions financières illicites : s’engager dans l’usure (riba) ou des transactions impliquant des pratiques trompeuses qui exploitent autrui est interdit.Comportement immoral : s’engager dans l’adultère, la fornication et d’autres formes de conduite sexuelle répréhensible est considéré comme haram.Malhonnêteté et vol : Mentir, tricher et voler sont interdits en Islam.Associer des partenaires à Allah (Shirk) : associer des partenaires à Allah ou s’engager dans des pratiques polythéistes est considéré comme le plus grave péché en islam.
Signification linguistique de haram :
Le terme “haram” va au-delà de ses connotations légales, trouvant ses racines dans divers autres termes aux implications variées. Dérivé de la racine ح-ر-م, le terme forme des mots tels que “hariim” (un harem) et “ihraam” (un état de pureté). De manière intéressante, le Coran utilise le même mot pour signifier la nature sacrée de lieux vénérés tels que la Ka’ba, La Mecque, Médine et Jérusalem.
Cette racine linguistique s’étend également à inclure le statut sacré des conjoints et même des campus universitaires. Contrairement aux idées reçues, l’utilisation légale de ح-ر-م n’est pas simplement prohibitive; au contraire, elle est ancrée dans la délimitation des frontières entre le sacré et le profane.
Mais que signifie haram de manière colloquiale ? “Haram” prend des significations supplémentaires, opérant de concert avec son homologue “halal”, qui signifie le permis. Dans les régions arabophones, le terme est utilisé de manière informelle pour exprimer le regret ou la déception. Il est utilisé formellement pour réprimander un comportement inapproprié, tout en servant d’outil de taquinerie entre amis.
De plus, les parents utilisent “haram” pour guider le comportement de leurs enfants, en mettant l’accent sur les actions qui sont interdites, telles que faire du mal aux autres.
Les notions binaires de halal et haram sont également intégrées dans des phrases culturelles telles que “ibn al-halal” et “bint al-halal”, indiquant des conjoints appropriés, contrairement aux insultes “ibn al-haram” et “bint al-haram”, utilisées pour dénoter des individus mal élevés ou indécents.
Au-delà de la conduite personnelle, les termes s’étendent au domaine financier, où “mal al-haram” signifie de l’argent mal acquis, censé apporter la ruine à ceux qui gagnent leur vie de cette manière. Notamment, ces interprétations culturelles de haram sont entrelacées avec la jurisprudence islamique formelle et les cultures régionales, façonnant et étant façonnées par les conceptions populaires qui influent à leur tour sur la manière dont le système juridique définit et pénalise les actions haram au niveau local.
Conclusion
En essence, comprendre “que signifie haram” implique d’explorer la hiérarchie d’al-ʾAḥkām al-Ḵamsa, classant les actions du obligatoire (fard) à l’interdit (ḥarām) dans l’islam. Fard signifie des devoirs cruciaux et obligatoires, tandis que mustahabb concerne des actions louables mais non obligatoires. Mubah couvre des activités neutres et permises, et makruh désigne des comportements déconseillés mais non pécheurs. Au sommet se trouve ḥarām, représentant des actions considérées comme pécheresses ou interdites. Le terme s’étend au-delà de la légalité, enraciné dans des nuances linguistiques et des expressions culturelles, façonnant la conduite personnelle et les normes régionales. Comprendre ce que signifie ḥarām est crucial tant dans les contextes légaux que culturels pour les musulmans, guidant la conformité aux principes islamiques, favorisant le bien-être spirituel et maintenant un équilibre entre le sacré et le profane dans le cadre plus large des enseignements islamiques.